Le Ministre

Pour accomplir la mission que le Président Mamadi Doumbouya me confie sous la conduite du Premier Ministre Monsieur Mohamed Béavogui, nous irons dans les champs, les fermes et les enclos avant de prendre toute décision en faveur de nos braves populations.

Nous serons sur le terrain pour nous assurer que les ressources mobilisées pour soutenir nos paysans sont utilisées de façon vertueuse et efficiente en mettant fin aux pratiques de détournement et de spéculation des prix des intrants observes par endroits. Les nouvelles technologies seront mises à profit pour atteindre cet objectif de transparence totale par la numérisation complète de la chaîne de distribution et le déploiement d’un système de suivi public.

Notre département doit répondre aux besoins basiques de l’agriculteur de N’zérékoré dont les bananes plantains pourrissent au marché de la Tannerie à Conakry, celui de Kankan qui cultive l’igname, celui de Mali qui cultive la pomme de terre et cette femme agricultrice qui fait le maraîchage ou l’élevage de volailles à Kindia.  Les populations paysannes constituent la première priorité du Président de la Transition, et nous feront tout ce que nous pourrons pour les satisfaire.

Je sais que les défis sont nombreux mais notre mission immédiate dans ce département ne sera pas celle de réinventer la houe du cultivateur. Nous venons dans ce département pour y déployer toute notre énergie en vue de mettre en œuvre de façon pragmatique les différentes priorités des politiques publiques, améliorer la mise en œuvre des programmes et projets existants dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, et redonner à ce secteur le prestige qu’il mérite..

Nous savons tous ce qui manque à notre pays pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Bien que la nature nous ait doté de potentialités agricoles énormes, nous peinons encore à les valoriser pour nous nourrir de ce que nous produisons.

Le véritable développement durable de notre pays passera indéniablement par la prise de conscience et le choix politique de faire de l’agriculture et de l’élevage le référentiel de la Guinée de demain.

Pour ce faire, nous devons mobiliser toutes les intelligences collectives, toutes les ingénieries et tous les moyens nécessaires pour faire de l’agriculture et de l’élevage la colonne vertébrale de notre économie. La Guinée doit être un pays agricole avant de devenir un pays minier.